LA PETITE HISTOIRE DU BLUES

Le voici, le voila, le sommaire...

  1. Country-blues

  2. Blues urbain

  3. Blues et jazz

Country-blues

          A l'origine, ce terme était employé par opposition au blues urbain, plus sophistiqué, mais au fil des années, a été amené à décrire un blues acoustique joué à la guitare sèche, au piano et à l'harmonica.

         Pourtant, cette deuxième interprétation du terme s'avère être erronée puisque les courants acoustique et électrique sont simultanés pendant une longue période de l'histoire du blues : en effet, les artistes ne se sont pas arrêter de produire un blues acoustique parce que l'amplification électrique est apparue et nombre de musiciens "électriques" se sont parfois appuyé sur des racines rurales.

          Toujours est-il que le country-blues fut la première expression culturelle noire et les deux grands représentants de celle-ci sont Blind Lemon Jefferson et Leadbelly.

Blues urbain

          Devenue dès le XIXe siècle un grand centre d'échanges et le carrefour des états du Sud, Memphis était la principale ville d'amusement pour les riverains du Mississipi.

          Au début du siècle, les string-bands (section de cordes) et les jug-bands (les musiciens soufflent dans des bouteilles vides) se produisent la nuit dans ce lieu de prostitution, boisson, jeu de cartes et tricherie. En 1925, le blues de Memphis acquiert sa propre identité notamment grâce à Furry Lewis et à son jeu au bottleneck.

        Après la deuxième Guerre Mondiale, les cabarets de Memphis voient l'apparition du blues électrique et l'on découvre alors des grands artistes toujours réputés comme Sonny Boy Williamson et Howlin' Wolf.

          Saint-Louis est devenue un grand centre industriel dès 1917 avec l'arrivée de nombreux travailleurs noirs.

       Cette ville a connu le blues primitif venu des états du Sud et son évolution vers un blues urbain, géniteur du blues de Chicago dont on connait la gloire.

       Les meilleurs représentants de ce style, où la guitare peut improviser librement, sont Lonnie Johnson et Walter Davis.

          Elle aussi grand centre industriel du début du siècle, la ville de Chicago est logiquement devenue un centre culturel.

            Avant la fin des années 1920, la compagnie Paramount y faisait venir des bluesmen comme Blind Lemon Jefferson pour enregistrer. Dans les années 1930, Chicago voit naître son propre style issu du classic blues et du country blues. Le producteur Lester Melrose n'y est certainement pas étranger et il a fait enregistrer beaucoup d'artistes aux styles différents tels Big Bill Bronzy, Big Joe Williams, ou encore Muddy Waters.

          Au début des années 1960, le blues de Chicago, qui s'était déjà transformé sous l'influence des musiciens du Delta, connait un certain déclin et on assiste à l'émergence du rythm&blues.

          Aujourd'hui, le blues de Chicago reste néanmoins brillant mais pas très novateur.

Blues et Jazz

          Parfois le blues et le jazz sont impossible à distinguer, tellement ces deux genres sont imbriqués profondément. Pourtant, même si des bluesmen comme T-Bone Walker se produisirent au cours de leur carrière avec des ochestres de jazz, le blues a continué de se développer indépendamment du jazz, bien qu'après 1950 des joueurs de blues comme B.B.King utilisèrent au sein de leur groupe des cuivres et des guitares qui permettaient des sons soutenus.