Les voilà...
Allison Luther : (1939-1997). Originaire de l'Arkansas, c'est dans le Chicago blues qu'il s'illustre avec un son aux couleurs californiennes. Dans les années 1960, il s'installe en Europe où il est aujourd'hui très populaire.
Berry Chuck : (1931-...). De son vrai nom Charles Edouard Berry. Son style rock & roll provient au départ d'un goût prononcé pour le blues, notamment pour Muddy Waters, son idole. Ses plus gos succès sont Roll Over Beethoven et Johny B. Good, sur lesquels il aura bâti toute sa carrière puisque, souvent impliqué dans des affaires de drogues, il se sera contenté de vivre sur ses acquis.
Big Bill Bronzy : (1897-1958). Guitariste et chanteur, il commence sa carrière dans les années 1920 à Chicago. Sa voix claire et forte, son jeu de guitare complet, et sa personnalité chaleureuse lui créent une populerité importante pendant l'âge d'or du Chicago blues. Il est l'un des premiers joueurs de blues à venir en France et son rôle dans la propagation du blues est immense. Il meurt en 1958 salué par toute la presse européenne.
Blind Lemon Jefferson : (1897-1930). Ce précurseur fut un des premiers à enregistrer, dans les années 1920 pour Paramount. Il connut un grand succès grâce à son jeu en arpège, qui inspira de nombreux guitaristes.
Buddy Guy : (1936-...). D'origine louisianaise, il est l'un des grands guitaristes du XXe siècle. Au début des années 1960, il enregistre pour Chess puis connait une période creuse mais revient dans les années 1980. Depuis, il participe à de nombreux festivals.
Clapton Eric : (1945-...). Né à Ripley (Angleterre), ce guitariste et chanteur de rock britannique apprend la guitare à dix-sept ans et ses influences sont Elmore James, Muddy Waters, et Robert Johnson. Il fera parti de différents groupes : les Yardbirds, les Bluesbreakers, Cream, Blind Faith et Derek And The Dominos avec lequel il sortira l'album et la chanson Layla. Pendant les années 1970, il sort quelques albums solos mais se bat surtout pour essayer de résoudre ses problèmes de drogue. En 1993, l'album Unplugged résume ses meilleurs titres, en version acoustique.
Collins Albert : (1932-1944). Cet utilisateur de la gamme mineure a participé à de nombreuses sessions au cours de sa carrière, notamment avec le couple Turner, mais il n'a véritablement été reconnu qu'à partir des années 1980.
Hooker John Lee : (1917-...). Né à Clarksdale (Mississipi) et baignant dans la tradition du blues rural vocal, il débute la guitare à douze ans. En 1943, il émigre à Détroit où il construit sa réputation en jouant dans les bars le soir. Puis il se met à la guitare électrique et sort en 1949 son premier disque Boogie Chillen qui connait très vite un énorme succès. Un style répétitif, sur un rythme boogie-woogie, fermement marqué par les souliers de John Lee Hooker, une voix d'outretombe et sincère, caractérise ce musicien. Il n'a jamais été atteint par la crise qu'a traversé le blues entre 1975 et 1985 et jouit aujourd'hui encore de la faveur des médias et du public.
Howlin' Wolf : (1910-1976). Une des figures de proue du Chicago blues. Guitariste, chanteur mais aussi harmoniciste, il a enregistré de nombreux albums pour la maison de disques Chess et a rencontré tous les plus grands bluesmen de l'époque, notamment Willie Dixon.
James Elmore : (1910-1963). Son plus grand titre Dust My Broom (1952) a été repris par nombre d'artistes. Pourtant sa carrière est relativement courte puisque dès la fin des années 1950, il se contentera de jouer dans les clubs locaux.
Johnson Robert : (1914-1938). Bien que son oeuvre dicographique soit très restreinte, il a néanmoins été une influence impressionnante pour de nombreux artistes de blues, c'est peut-être pour cela qu'il jouit encore de nos jours d'une grande popularité. Son plus grand titre, Sweet Home Chicago, n'y ait certainement pas étranger non plus.
King Albert : (1924-1992). Après un laborieux début de carrière, Albert King se fait enfin connaître grâce au label Stax de Memphis. Il impose alors son style, sophistiqué et respectueux de ses origines, et signe de nombreux tubes, dont Born Under A Bad Sign, repris plus tard par Hendrix.
King B.B. : (1925-...). Né à Indianola (Mississipi), ce chanteur et guitariste de blues commence à enregistre en 1950 et sort Live At The Regal en 1965 qui figure dans les hit-parades de l'époque.The Thrill Is Gone (1970) sera récompensé par un Grammy Award. B.B.King, dans son style novateur, son phrasé parfois coloré de jazz et le son caractéristique de Lucille sa guitare, a été une influence importante pour de nombreux artistes de blues et de rock.
Leadbelly : (1885-1949). De son vrai nom Walter Boyd, se faisait aussi appeler Huddie Leadbetter. Précoce ,ce songster au physique et au charisme importants est un un artiste de folk music des plus respectés malgré une quinzaine d'années passées sous les verrous pour une sombre affaire de meurtre en 1917.
Lightnin' Hopkins : (1912-1982). Il connait un véritable succès grâce à son jeu en basses alternés. Lors du folk revival, il trouvera également reconnaissance auprès du public blanc mais se contentera néanmoins d'une notoriété locale.
Muddy Waters : (1915-1983). De son vrai nom McKinley Morganfield, il est né à Rolling Fork (Mississipi). En 1943, il adopte son nom de scène et part pour Chicago où il se produit dans les bars et fréquente Sonny Boy Williamson et Big Bill Bronzy. Une voix pleine d'émotion et l'emploi du bottleneck sur sa guitare électrique caractérise le style de Muddy Waters. En 1951, il fonde son groupe et se produit dans les festivals de musique folk et jazz à la fin des années 1950 et continuera de jouer et d'enregistrer jusqu'à sa mort.
Patton Charlie : (1887-1934). Un des pionniers du blues. Originaire du Delta, ce guitariste manie le bottleneck alors que sa guitare est posée sur ses genoux et il appuie beaucoup ses basses. Il a été une influence pour de nombreux musiciens comme Howlin'Wolf.
Walker T-Bone : (1910-1975). Chef d'orchestre, compositeur, guitariste et chanteur de blues, de son vrai nom Aaron Thibeaux. Son invention du blues électrifié et son jeu complet ont fait de lui une des personnes les plus populaires des États-Unis en 1940 comme en Europe en 1962 lors de l'American Folk Blues Festival. Sa voix suave et émouvante se marie à merveille avec ses ballades, genre dans lequel il excelle. Élevé dans une famille de musiciens, il débute dans les spectacles itinérants (medecine shows), puis accompagne différents chanteurs de blues (Ida Cor, Ma Rainey...). Ayant formé un orchestre de jeunes musiciens californiens, il entame une série d'enregistrements (Call It Monday ou Stormy Monday Blues, un de ses succès majeurs). Le regain d'intérêt pour le blues lui fera sillonner l'Europe. Ses problèmes de santé lui feront ralentir ses activités et c'est à Los Angeles qu'il meurt le 16 mars 1975.